SPIRALE DE LUMIERE

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La Loi de Cause à effet.

       Nous pourrions penser que le Karma est une loi de « Cause à effet », ce quel est, mais dans une durée et un temps très long. Alors que la loi de « Cause à effet » est souvent immédiate. Exemple :

Cause : vous vous endormez en voiture.

Effet : vous perdez le contrôle du véhicule.

Parfois la loi de « Cause à effet » peut être plus longue ;

Cause : Lorsque vous êtes dans une école vous n’apprenez pas suffisamment.

Effet : Vous échouer aux examens.

Donc dans notre monde de la matière beaucoup de cause peuvent avoir un effet immédiat ou plus ou moins éloigné. Il faut aussi savoir que toutes les pensées positives ou négatives ont tôt ou tard un effet sur notre vie ou celle d’autrui. Naturellement la pensée fugitive à moins d’effet qu’une pensée répétée. La peur qui se multiplie dans notre pensée finira tôt ou tard par se créer dans la matière. Le Karma lui est lié dans le temps et est en relation avec nos vies antérieures, mais également avec notre hérédité. La théorie du karma nous enseigne que l’élément déterminant d’un acte est sa dimension psychologique, c’est à dire la nature de l’intention qui l’inspire. Dès lors que nous sommes animés par une intention positive, nos actes auront pour nous des effets qualifiés de positifs. Mais si nous sommes mus par une intention négative nos actes engendreront des effets négatifs pour nous.         

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Par définition, une intention positive vise à réaliser le bien, que cela soit pour soi-même ou pour une autre personne .

Ainsi toutes nos pensées, nos paroles, nos entreprises soutenues par la bienveillance, la compassion, l’altruisme, l’amour, le désir de soulager la souffrance, de rendre heureux, de permettre l’épanouissement, tout cela engendre des effets bénéfiques pour la personne qui est ainsi animée. A l’opposé, tout ce qui est inspiré par la haine, la colère ruminée, l’attachement, la malveillance, tout cela produit des conséquences négatives pour la personne elle-même. Précisons qu’une conséquence est positive lorsqu’elle est source de bien-être, de joie, de paix intérieure, de plénitude, de bonheur. A l’inverse, est défini comme négatif, l’événement qui crée une souffrance, un trouble, ou une agitation intérieure. De cet état de fait, il résulte qu’il est hautement recommandé pour nous de développer la vigilance, cette attention à la motivation réelle, profonde de nos actes quotidiens, y compris nos réflexions intimes, personnelles.

Mise en œuvre particulière du principe de cause à effet

Le principe général de nos actes ont des conséquences sur nos conditions de vie futures. Etablissant une relation entre un acte et des événements qui lui sont consécutifs. Ce principe constitue ainsi une application particulière d’un principe plus général, " la loi de cause à effet ". Cette loi s’exprime très simplement :

-        tout phénomène produit un certain nombre de conséquences

-        tout phénomène est le résultat d’un ensemble de causes préexistantes.

Cette loi de cause, à première vue totalement anodine car tellement frappée du sceau du bon sens, est d’une portée considérable si on la pousse jusqu’à son terme. A chaque instant de notre vie, nous pouvons vérifier l’exactitude de cette loi. Par exemple, la porte de ma voiture s’ouvre parce que j’ai tourné la clé dans la serrure, et parce que je me trouvais moi-même devant cette voiture et que cette voiture m’appartenait.

            Si je prends le temps de la réflexion, je peux alors examiner chacune de ces causes et trouver qu’elles sont elles-mêmes le résultat d’événements préexistants.

Remontant ainsi la chaîne des causes, nous parvenons ainsi à deux hypothèses. Soit il existe une cause ultime, un Dieu créateur de l’univers, un Dieu tout puissant et qui serait à lui-même sa propre cause. Soit nous remontons ainsi indéfiniment, le monde n’ayant dès lors pas de commencement, mais existant de tout temps. La théorie du karma énonce que la personne qui effectue un acte aura nécessairement à faire face aux conséquences de cet acte. Les répercussions de cet acte sont obligatoirement individuelles. En d’autres termes, les conséquences positives ou négatives qui vont découler de cet acte, concernent la personne qui est à l’origine de l’acte.

              Des personnes différentes peuvent néanmoins partager un karma commun. Ce karma collectif peut être de nature très variée.

Un exemple de karma particulièrement positif consistera à assister à l’enseignement d’un grand maître, tandis qu’un événement karmique négatif pourra consister à subir les conséquences désastreuses d’un tremblement de terre.

             Une question se pose alors : le karma étant individuel, comment plusieurs personnes peuvent-elles partager un événement commun, vivre un karma collectif ?

La seule explication est que chacune de ces personnes a antérieurement et individuellement réalisé certains actes comparables, générateur de ce karma. Ainsi, les personnes qui, par exemple, participent à l’enseignement d’un grand maître, ont préalablement développé leur spiritualité. Précisons, enfin, que le karma n’est pas transmissible comme pourrait l’être une maladie contagieuse, ou une " patate chaude " que l’on pourrait repasser à son voisin. Ainsi, il serait totalement erroné d’affirmer que le drame vécu par les victimes d’un tremblement de terre est le résultat du mauvais comportement des dirigeants politiques de ce pays.

Le karma possède une force irrésistible, mais pas irréversible.

          Le principe du karma énonce qu’un acte va nécessairement engendrer un autre événement qui en est la conséquence logique. Il existe dès lors entre l’acte initial et l’événement ultérieur un caractère de nécessité qui confère au principe du karma la force d’une véritable loi scientifique.

On voit ainsi que le karma fonctionne de façon imparable, inévitable. Comme le dit une phrase de la Vishnusmriti : l’acte suit l’homme, le trouve sans erreur "comme le veau trouve sa mère dans un troupeau de mille vaches" (cité par Louis Renou in L’hindouisme). En d’autres termes, le karma est inéluctable et il est impossible pour l’homme d’échapper aux conséquences de ses actes.

   Il en résulte qu’un acte lointain, éloigné même de plusieurs décennies et dont nous aurions perdu jusqu’au souvenir, ne va pas nous oublier. Nous serons nécessairement confrontés à ses conséquences.Est-ce à dire qu’il n’y a qu’à se résoudre à la passivité, au pessimisme et accepter avec résignation un destin funeste ? Pas du tout. La théorie du karma dégage une voie de l’action juste. Tout acte produisant nécessairement des conséquences, des actes positifs vont pouvoir atténuer, voire même effacer complètement les conséquences d’un acte négatif antérieur. Par exemple, même si l’on a commis un acte très négatif, on pourra infléchir le cours des événements grâce à un repentir sincère, à des excuses et à un renoncement effectif à ce type de comportement.      

  Inversement, si je bénéficie de conditions d’existence favorables, mais que je me m’adonne à des activités négatives, je vais ainsi abréger considérablement ma situation positive présente.

Ainsi, tout karma, qu’il soit positif ou négatif, peut être transformé. La théorie du karma fonde une éthique de la responsabilité. Dans cette théorie il nous faut accepter la notion de réincarnation et de transmission de responsabilité dans une autre vie. Le danger de rejeter la réincarnation (ce qui est le cas de notre monde occidental) est la non-responsabilité de nos actes et une pensée d’impunité.

La conséquence de l’acte n’est pas totalement prévisible.

            Nous savons qu’un acte positif engendrera nécessairement pour nous des conséquences positives et qu’un acte négatif produira obligatoirement des conséquences négatives.

Maintenant, ce principe posé, il n’est pas possible de prédire ni ce qui surviendra exactement, ni quand cela surviendra. Il est indubitable qu’il existe une relation entre l’acte initial et sa conséquence, ce lien de cause à effet se traduisant par une certaine " parenté de nature " entre les deux événements. Ainsi, si je fais preuve d’altruisme vis à vis d’une personne, je recevrai nécessairement des marques de bienveillance de quelqu’un. Mais, cette bienveillance pourra émaner d’une toute autre personne que celle à laquelle j’aurai fait du bien. Par ailleurs, il ne m’est pas possible de prédire sous quelle forme cette bienveillance se manifestera. Tout aussi imprévisible est le moment où la conséquence de l’acte se produira. La conséquence peut être immédiate et on parle alors de " karma de l’instant". A titre d’exemple, une personne médit d’une autre et se mord la langue en prononçant ces paroles. Cette auto-morsure constitue alors la rétribution karmique de l’acte malveillant. Mais le délai peut être beaucoup plus long. Il est même possible que l’on ne constate pas en cette vie-ci les conséquences d’un acte perpétré au cours de cette vie. Par exemple, tel criminel notoire demeure impuni et coule une existence paisible jusqu’à la fin de ses jours.

           Cette situation injuste, révoltante, constitue-t-elle une entorse, une réfutation du principe de rétribution des actes ? Nullement. En effet, la théorie du karma postule que si un acte ne produit pas son effet en cette vie-ci, il le produira alors ultérieurement, donc dans une vie future.

La transmigration

            Ainsi, la théorie de la transmigration constitue une conséquence logique de la théorie du karma.

Le karma ayant une force irrépressible, à laquelle il est impossible d’échapper, si la conséquence d’un acte ne se manifeste pas en une vie, c’est qu’il existe obligatoirement des vies ultérieures au cours desquelles le karma précédemment accumulé arrivera à maturité. Il est important ici de saisir que les deux théories, celle du karma et celle de la transmigration, ne sont pas collées l’une à l’autre de façon arbitraire, mais qu’elles sont intrinsèquement articulées.       

   Selon cette théorie de la transmigration, un " quelque chose " de la personne va survivre à cette personne par-delà la mort et se manifestera à nouveau dans une autre vie.

Ce " quelque chose ", selon les différents mouvements philosophiques, pourra être appelé de différentes façons. Dansle christianisme, on parlera ainsi de l’âme, tandis que le bouddhisme, qui réfute l’existence de l’âme, parlera d’un flux de conscience qui transmigre. Ainsi, après avoir énoncé synthétiquement le principe du karma, nous en avons décomposé les différents éléments constitutifs. Il apparaît maintenant nécessaire de ressaisir ces composantes éparses en un mécanisme d’ensemble qui en fasse ressortir la grande cohérence.

La théorie du karma est un mécanisme rigoureux.

            Comment la pensée indienne établit-elle un lien entre la réalisation d’un acte et la survenance inéluctable d’évènement plus lointain ?

 L’essentiel de ce mécanisme réside dans le fonctionnement de l’appareil psychique qu’il convient d’examiner en premier. Toute expérience psychique laisse nécessairement un dépôt, une trace dans l’esprit. Cette idée de dépôt psychique est exprimée par le mot " imprégnation ".

Cette expérience matérielle illustre exactement le phénomène psychique d’imprégnation.

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            Ainsi, lorsqu’un acte psychique vient à la conscience, quelque chose de l’expérience qui a été vécue va demeurer dans l’esprit.

Et ce " quelque chose " va y produire des effets, alors même que cet acte aura disparu du champ de la conscience, c’est à dire lorsqu’il aura été oublié. Ces traces mentales sont engrangées dans une partie de l’appareil psychique et dans l’ esprit. Elles n’y sont pas mises en vrac de façon désordonnée. Elles y sont tout d’abord triées, puis classées selon un certain ordre, en fonction de leur nature. Ces traces vont ainsi permettre l’élaboration, la constitution des structures de la personnalité, c’est à dire des traits du caractère propre à chaque personne.

           Ces traces vont demeurer dans l’esprit de façon permanente et indélébile. Elles vont y être maintenues durant tout le temps de vie de la personne, et même au-delà puisque leur contenu va transmigrer au moment de la mort de la personne.

Un autre aspect de ces imprégnations est leur caractère actif. Cela signifie qu’ils ne s’accumulent pas passivement comme des caisses dans un entrepôt de magasin. Ces informations ont un caractère dynamique, c’est à dire qu’ils vont à leur tour générer des effets sur le psychisme qui les engrange. Ceci explique que la structure de la personnalité ne soit pas figée, fossilisée, mais puisse évoluer constamment, au gré des expériences psychiques qui sont vécues. Il est ainsi possible de transformer notre propre esprit, de le refaçonner, en sélectionnant la nature de nos expériences psychiques.

Après avoir précisé les caractéristiques des imprégnations, étudions maintenant les constructions mentales auxquelles elles donnent naissance.

            Les dépôts psychiques engendrent des constructions mentales, appelées prédispositions.Dans le psychisme, les prédispositions structurent la personnalité et préparent notre esprit à vivre de nouveaux types d’expérience, c’est à dire des expériences d’une nature différente de celles qui ont déjà été vécues et engrangées par le passé. Ce processus devient très parlant si nous nous référons à un exemple concret, celui de l’éducation d’un enfant. Par cette éducation, les parents cherchent à former l’esprit de leur enfant afin de lui permettre de faire face à toutes sortes de situations, certaines étant prévisibles, d’autres étant totalement neuves. Cette énergie lui permettra de soigner son corps et son esprit (stress, émotions négatives), d’effectuer des soins à d’autres personnes, et d’envoyer de l’énergie à travers l’espace et le temps.

Ces nouvelles réalisations permettront à la personne d’élargir son niveau de conscience et d’avoir une vie plus heureuse et plus épanouie.

            Son implication dans le service des autres, si son engagement est sincère et désintéressé, va amener sur son Karma une très grande positivité.

L’élaboration de nos capacitées innées découlent de façon automatique des expériences psychiques antérieurement vécues par notre personnalitée.

          Par conséquent, pour façonner notre esprit il convient de sélectionner attentivement les expériences que nous vivons.

Si la conscience n’exerce pas de vigilance, des impressions au contenu négatif pourront ainsi s’insinuer et donner inéluctablement naissance à des constructions mentales négatives, sources de souffrance. Par contre, une attention régulière aux situations dans lesquelles nous nous plaçons, au contenu de nos pensées, à nos images mentales, tout cela nous permettra de développer une personnalité harmonieuse et de déployer un potentiel insoupçonné. Nous avons ainsi vu que nos actes ne sont pas neutres : ils laissent une trace, productrice de constructions mentales, lesquelles vont modifier la structure de notre personnalité. Ce travail de l’acte s’effectue en nous de façon souterraine et inconsciente, sauf à développer une vigilance de chaque instant. Ce processus représente la dimension psychologique du mécanisme du karma.

          Il convient maintenant d’examiner les caractéristiques de l’acte, souvent méconnues.

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La distinction entre résultat apparent et le résultat final de l’acte 

            Lorsqu’un acte est accompli, il n’est terminé qu’en apparence. Car à ce résultat apparent va succéder un résultat final.La compréhension de ce mécanisme est importante pour éviter les désillusions. Parfois nous sommes focalisés sur l’obtention du résultat immédiat.  Parfois, nous cherchons à dépasser le résultat apparent de l’acte en vue d’obtenir le résultat final. Il en va ainsi dans la pratique du hatha yoga : telle posture, terminée en apparence sitôt que nous l’avons accomplie, produira des effets plus lointains qui permettront à la personne de bénéficier d’une très bonne santé.

De même, à l’occasion d’un soin, on peut ressentir de la chaleur, des fourmillements, de la détente, ou d’autres sensations et puis prendre conscience le lendemain que quelque chose de plus profond a été traité en nous (par exemple, le problème professionnel qui nous préoccupait, nous savons maintenant comment l’aborder de façon positive, les choses s’étant dénoué en nous sans que l’on comprenne comment, en faisant confiance et en lâchant-prise).

            La distinction entre résultat apparent et résultat final permet alors de distinguer plusieurs phases dans le déroulement temporel de l’acte.

Les différentes phases de l’acte.

          Un acte se déroule en trois phases :

-        la réalisation de l’acte initial :

La production de l’acte engage la pensée et le corps de la personne, tous deux constituants, de la matière : matière corporelle et matière psychique.

-        le mûrissement de l’acte :

Durant cette phase de mûrissement, l’acte poursuit son existence, mais cette fois-ci de façon invisible, imperceptible, quasi souterraine. Cette phase se déroule dans le seul psychisme de l’individu qui est constitué de matière, mais une matière dite subtile (sukshma sharira) qui diffère de la matière grossière (stuhla sharira) dont le corps physique est composé. Ce corps psychique subtil est constitué par la mémoire de toutes nos expériences passées (vasana) et par les structures mentales organisées (samskara) qui définissent ainsi une personnalité. Ainsi le processus de mûrissement de l’acte s’effectue dans le corps subtil de la personne, lequel transmigre au moment de la mort vers un autre corps physique.

Cette phase de mûrissement dure un temps variable, impossible à déterminer préalablement.

Lorsque l’acte sera parvenu à maturité, un facteur déclenchant provoquera inéluctablement son actualisation.

-        le résultat final de l’acte :

           Enfin, survient le résultat de l’acte qui est une nouvelle condition de vie, un nouvel état.

Cette dernière phase engage à nouveau la personne dans son ensemble, c’est à dire son corps et son psychisme. Nos conditions de vie actuelles sont ainsi la conséquence de nos actes antérieurs, que ceux-ci aient été accomplis en cette vie-ci ou en une vie antérieure. Dans cette perspective, découlent de notre karma antérieur l’ensemble des phénomènes suivants : l’espèce dans laquelle un être prend naissance (humaine, animale, divine, infernale, etc.), l’identité de nos parents, la durée de notre existence, la forme de notre corps, la nature de notre psychisme (traits de caractère, centres d’intérêt, type d’intelligence, etc.), nos conditions de vie (conditions matérielles, niveau d’éducation, mais aussi le type de rencontres que nous effectuons).

Par ailleurs, les événements synchronisés, ces " heureux hasards " qui surviennent à certains moments de notre existence, trouvent leur explication dans la théorie du karma : ils sont les résultats finaux d’un karma antérieur venu à maturité.

          Après avoir ainsi présenté à grands traits les principales caractéristiques de la théorie du karma, il convient maintenant de préciser l’immense portée de cette théorie.

La portée de la théorie du karma est d’une grande richesse.

           Le calme que les Occidentaux prêtent souvent aux Asiatiques, et qu’ils leur envient, provient en grande partie d’une certaine conception de la vie qui découle de la théorie du karma.

En effet, cette théorie possède une grande force explicative et donne des réponses à des interrogations essentielles pour l’être humain. Nous pouvons en citer quelques-unes. La théorie du karma rend compte des inégalités individuelles et sociales que nous constatons entre les individus : différences de caractère, différences d’aspect physique, différences de milieu social.

             La théorie du karma apaise l’espritSur le plan psychologique la loi du karma permet de mieux s’accepter soi-même et de mieux accepter des situations que l’on ne peut pas modifier. Elle nous préserve ainsi d’émotions destructrices. Ainsi, à supposer que quelqu’un me fasse du tort, je peux être tenté par le désir de me venger, je peux cultiver la haine, Mais, si j’intègre que cette personne aura nécessairement à faire face aux conséquences de ses actes, alors il m’est alors plus facile de renoncer à ces émotions délétères. Par ailleurs, face à une situation ressentie comme injuste (par exemple, je souffre d’un handicap, ou bien une maladie rare me frappe), je peux me sentir abattu et être tenté par le désespoir ou bien me révolter de façon stérile contre Dieu.

Mais si j’intègre que ces circonstances difficiles sont la rétribution d’actes négatifs que j’aurais antérieurement commis, je peux alors mieux vivre avec cette situation, l’assumer plus facilement.

            La théorie du karma fonde ainsi une attitude non violente vis à vis de soi-même et vis à vis d’autrui.

Rappelons toutefois, que la théorie du karma ne justifie nullement le fatalisme qui consiste à accepter passivement une situation qui pourrait être modifiée. Si notre vie présente découle de notre karma passé, en revanche notre condition future découle de notre action présente.

La théorie du karma fonde l’éthique.

          Compte tenu de la puissance de nos actes, l’établissement de règles morales est justifié.

Il est essentiel d’avoir à l’esprit que les actes ne sont pas considérés comme " bien en soi " ou " mauvais en soi ". Ils sont uniquement appréciés en relation avec les conséquences qu’ils induisent. Comme nous pouvons l’expérimenter par nous-même, tout acte produit des effets. Certains de ces effets s’accompagnent de souffrance, il est ainsi logique de s’abstenir de tels actes ; d’autres actes engendrent la joie et le bonheur, il est donc tout aussi rationnel de les promouvoir.

           La théorie du karma fonde ainsi une éthique de la liberté et de la responsabilité, aux antipodes d’une morale culpabilisante que certains Occidentaux ont malheureusement pu connaître. Cette vie-ci est précisément l’occasion de s’en affranchir !

La valorisation de notre vie quotidienne

            La vraie vie est ici. Il est donc important d’être attentif à nos actes quotidiens. Un sourire bienveillant, une pensée altruiste, prendre vraiment soin de soi, s’imprégner d’émotions de joie pour mieux pouvoir la diffuser autour de soi, tout cela constitue des actes positifs, qui ont des effets bienfaisants pour autrui , mais aussi pour nous.

La théorie du karma nous enseigne que tout acte si minime soit-il, dès lors qu’il est inspiré par une intention juste, est d’une très grande puissance.

Nous pouvons ainsi mener une vie pleine, épanouie en dédiant nos actes quotidiens au bien de tous les êtres (y compris nous-même). Nos actes corporels, nos paroles, nos pensées ont vraiment de la valeur, de l’importance.

           Aussi la vigilance est-elle une qualité fondamentale à développer.

AMOUR ET LUMIERE

         Christine et Gilbert

Date de dernière mise à jour : 12/11/2023

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